L’utilisation exhaustive de l’eau domestique: dans l’organisme

L’utilisation exhaustive de l’eau domestique: dans l’organisme

Chapitre II :

Nécessite d’un changement radicale de notre   comportement vis-à-vis de l’utilisation des ressources hydriques

Section I :

Les ressources hydriques

L’eau constitue une ressource vitale pour la vie de notre société. Elle possède un cycle hydrologique qui se caractérise par un élément constant : le mouvement.

Sur le continent, ce cycle passe par les étapes de précipitation, d’évaporation, de stockage dans le sol et d’écoulement dans le réseau hydrographique. L’absence de forêt, causée par la nature ou par l’homme, se répercute sur les diverses composantes de ce cycle.

De l’eau sur Terre, il y en a beaucoup, mais la plupart est salée (97,4% des 1,386 milliards de kilomètres cubes) ou gelée (1,76%), donc impropre à la consommation humaine.

L’eau douce liquide est en majorité piégée dans les nappes phréatiques (0,76%), stagne dans les lacs (0,007%) ou coule dans les rivières (0,0002 %). En moyenne, 66% est prélevé

pour les besoins de l’agriculture et de l’élevage, 20% par l’industrie et 10% pour les besoins domestiques.
L’eau est une ressource qui ne se perd pas puisqu’elle s’évapore pour retomber en pluie ou neige.

La quantité d’eau douce totale serait largement suffisante pour les besoins de la population, si elle était répartie de façon égale dans le temps et l’espace. Ce n’est pas le cas. Il faut donc la partager suivant des règles que chaque pays se donne ou suivant des accords entre états.

1. L’utilisation exhaustive de l’eau

L’eau est une substance indispensable à la pérennité de tous les êtres vivants : hommes, animaux et plantes, tous ont besoin de leur ration quotidienne d’eau.

Mais l’eau est également une ressource essentielle au développement des sociétés humaines. Celles-ci se sont d’ailleurs fixées de tout temps au bord des cours d’eau comme l’atteste l’implantation de la très grande majorité des centres urbains.

Grâce à ses propriétés exceptionnelles, l’eau est en effet nécessaire à toutes les activités humaines, ou quasiment.
Ses usages se sont d’ailleurs intensifiés et les volumes d’eau utilisés par l’homme ont décuplé depuis le début du XXe siècle.

1.1. L’eau domestique
A- L’eau dans l’organisme

L’eau est le principal constituant du corps humain. La quantité moyenne d’eau contenue dans un organisme adulte est de 65 %, ce qui correspond à environ 45 litres d’eau pour une personne de 70 kilogrammes.

La teneur totale en eau du corps humain dépend de plusieurs facteurs. Elle est fonction de la corpulence : plus une personne est maigre, plus la proportion d’eau de son organisme est importante.

Elle dépend également de l’âge : elle diminue avec les années, car plus les tissus vieillissent, plus ils se déshydratent, l’eau étant remplacée par de la graisse.

À l’intérieur de l’organisme, l’eau n’est pas répartie uniformément. Sa concentration varie d’un organe à l’autre, de 1 % dans l’ivoire des dents à 90 % dans le plasma sanguin. Outre le sang, les organes les plus riches en eau sont le cœur et le cerveau.

Le corps humain ne peut pas stocker l’eau. En effet, l’organisme élimine en permanence de l’eau via les excrétions (principalement l’urine), la respiration (au moment de l’expiration), et surtout la transpiration.

Les quantités d’eau ainsi perdues varient en fonction des conditions atmosphériques et des activités : plus la chaleur et/ou l’activité physique sont importantes, plus la transpiration est abondante.

L’homme doit donc chaque jour subvenir à ses besoins en eau, en buvant, et en mangeant car les aliments en contiennent beaucoup. La respiration apporte également de l’eau mais pour une faible part.

L’utilisation exhaustive de l’eau domestique dans l’organisme

Pour maintenir l’organisme en bonne santé, les pertes en eau doivent toujours être compensées par les apports. La soif est d’ailleurs un mécanisme par lequel l’organisme  » avertit  » qu’il est en état de déshydratation et c’est pourquoi il n’est pas bon d’attendre d’avoir soif pour boire.

La quantité globale d’eau nécessaire à un adulte de taille moyenne, vivant en région tempérée et ne fournissant pas d’effort physique particulier, est d’environ 2,5 litres par jour dont environ 1 litre est apporté par les aliments et 1,5 litre par les boissons.

Sans apport d’eau d’aucune sorte, il ne peut vivre plus de deux ou trois jours ; s’il boit sans manger, il peut survivre environ quarante jours, à condition de ne fournir aucun effort.

B- L’hygiène et la santé

[cnrs.fr/cw/dossiers/doseau/decouv/usages/hygieneSan.html]

Les usages dits domestiques de l’eau sont très variés. Outre de la boire, les hommes utilisent l’eau quotidiennement pour leur hygiène et les taches ménagères de nettoyage, rinçage, cuisson ou arrosage. Pour la plupart, ces usages exigent une eau de qualité.

Se laver régulièrement le corps, et notamment les mains, avec une eau non souillée est un acte fondamental d’hygiène en cela qu’il protège des maladies dues aux bactéries et aux microbes, et permet ainsi d’enrayer leur propagation.

Bien qu’aujourd’hui de nombreuses maladies aient disparu des pays industrialisés, l’hygiène demeure indispensable au maintien d’une bonne santé des populations.

Les rapports à l’hygiène du corps et à l’eau ont beaucoup évolué au cours de l’histoire. À l’époque romaine, les thermes étaient très répandus et très prisés : on venait y prendre des bains et y discuter. Mais au XVe siècle, considérés comme des lieux de plaisirs propices à la prostitution, les bains sont fermés.

Les vertus hygiéniques de l’eau sont remises en cause et l’eau commence même à être jugée néfaste pour le corps. On privilégie alors la toilette sèche, qui consiste à utiliser toutes sortes d’onguents, de poudres, de crèmes ou de pommades, et l’on s’habille de vêtements propres. Le recours à l’eau pour la toilette ne réapparaît qu’à la fin du XVIIIe siècle.

Ce n’est cependant qu’au XIXe siècle que l’on commence à s’intéresser à la qualité de l’eau, notamment en France, suite aux dramatiques épidémies de choléra qui sévirent au cours de la première moitié de ce siècle, tuant des dizaines de milliers de personnes.

Aujourd’hui, seuls quelques-uns des anciens bains publics subsistent : ce sont ceux dont les eaux, dites thermales, sont réputées pour être bénéfiques pour la santé. Une eau thermale est une eau fossile, chaude et riche en sels minéraux, qui provient de nappes d’eaux souterraines très profondes.

En fonction de leur qualité, ces eaux sont utilisées dans le traitement d’affections diverses : troubles nerveux, digestifs, respiratoires… Des cures sont prescrites aux malades qui doivent boire chaque jour de cette eau bienfaisante, et prendre nombre de bains et de douches.

C- Consommation

Les usages domestiques de l’eau sont les plus vitaux pour l’homme et c’est pourquoi ce sont les plus anciens. Cependant, la consommation domestique d’eau est restée longtemps réduite, non par souci d’économie, mais pour des raisons de disponibilité.

En effet, l’eau n’était pas facilement accessible : il fallait aller la chercher à la source, au puits ou à la fontaine, aller au lavoir pour nettoyer son linge, et au bain public pour se laver. Dans les villes françaises, et jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, c’est le porteur d’eau qui amenait l’eau à domicile.

L’eau potable à domicile et au robinet est une invention récente qui, aujourd’hui encore, est loin d’être répandue dans le monde entier.

Cet accès facilité à l’eau potable en a stimulé la consommation qui depuis deux siècles est en augmentation constante.

À Paris, par exemple, la consommation est 35 fois plus élevée aujourd’hui qu’au XVIIIe siècle ! Mais si l’entrée de l’eau dans les maisons en a favorisé la consommation, celle-ci s’est aussi considérablement accrue avec l’installation progressive de tout un confort moderne : le lavabo, la douche puis la baignoire, le tout-à-l’égout et les toilettes.

Plus récemment lave-linge et lave-vaisselle ont également contribué à cette accélération. On estime en effet que s’il suffit de quelques litres d’eau pour se laver au lavabo avec un gant, une douche d’une durée de quatre à cinq minutes consomme de 30 à 80 litres et un bain de 150 à 200 litres.

De même, laver la vaisselle en machine consomme plus d’eau que de la laver à la main. À tout cela, il faut encore ajouter le nombre croissant de jardinets à arroser et de piscines privées à remplir, la consommation moyenne en eau d’une piscine pour un remplissage s’évaluant à plusieurs milliers de litres.

Cependant, toutes les populations du globe ne disposent pas du même confort. La consommation en eau domestique dans le monde est donc très inégale, d’autant plus importante que le niveau de vie des populations est élevé, les pays industrialisés, qui la gaspillent sans compter, caracolant loin devant les autres nations.

Bien que très difficile à évaluer du fait de la multiplicité des usages, la consommation totale en eau domestique dans le monde est estimée en moyenne à 40 litres d’eau par jour et par habitant.

Mais, alors qu’en moyenne un agriculteur malgache consomme 10 litres d’eau par jour, un Parisien a besoin de 240 litres d’eau pour son usage personnel, le commerce et l’artisanat urbains, et l’entretien des rues. Quant au citadin américain, il consomme plus de 600 litres !

Malgré cette augmentation vertigineuse, la consommation d’eau domestique, loin d’être négligeable, n’est pas la plus importante.

Pour citer ce mémoire (mémoire de master, thèse, PFE,...) :
📌 La première page du mémoire (avec le fichier pdf) - Thème 📜:
Problématique de la gestion durable de l’eau: le coût économique du recyclage des eaux usées
Université 🏫: Université Mly Ismail - Faculté des sciences Juridiques, Economiques Et Sociales
Année de soutenance 📅: Sciences Economiques -Economiques et Sociales - 2009/2010
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